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Connexion machine-outil : comment collecter et exploiter les données de production CNC ?

Connexion CNC et acquisition de données : la clé pour une supervision fiable et précise de vos machines-outils.
7 septembre 2025 par
Atsora Solutions, Nicolas Relange

La collecte et l’exploitation des données de production issues des machines-outils est aujourd’hui un enjeu central pour les ateliers d’usinage. Améliorer l’efficacité, réduire les arrêts, piloter la production en temps réel : autant de bénéfices rendus possibles par la connexion des machines-outils.

Mais concrètement, comment connecter une machine-outil ? Quelles sont les différentes approches techniques ? Quels coûts et contraintes faut-il anticiper ?

1. Deux grandes approches pour connecter une machine-outil

1.1 Connexion par signaux IO (E/S)

  • Méthode historique, largement utilisée.

  • Ajout de boîtiers matériels sur les signaux électriques ou ports série.

  • Avantages : solution universelle, compatible avec tout type de machine.

  • Limites : données limitées (machine active ou non, comptage de pièces…), absence d’informations fines.

1.2 Connexion directe à la commande numérique (CN)

  • Utilisation des protocoles proposés par les constructeurs de CN (Fanuc, Heidenhain, Siemens, Mazak, Okuma…).

  • Avantages : richesse des données (programmes, états détaillés, alarmes, temps d’arrêt, etc.), pas besoin de hardware additionnel.

  • Limites : dépendance au constructeur, diversité des protocoles, options parfois payantes.

2. Les protocoles disponibles pour la connexion aux CN

  • Bibliothèques propriétaires :

    • Accès via SDK proposé par le constructeur.

    • Parfois gratuit (ex. D.Electron), parfois soumis à une licence payante (Fanuc, Heidenhain).

  • Standards ouverts :

    • OPC UA : standard particulièrement répandu en Europe, porté par Siemens.

    • MTConnect : standard plutôt développé aux États-Unis, utilisé par Mazak, Okuma.

  • Échanges de fichiers ou connexion réseau :

    • Certaines machines (ex. Röders) exportent les données dans des fichiers, d'autres utilisent des connexions TCP ou UDP pour échanger leurs données (ex. Brother).

  • Combinaisons CN + PLC :

    • Approche complémentaire permettant de croiser les données issues de la commande numérique avec celles de l’automate.

3. Le coût de la connexion machine-outil

💡 Un point souvent mal anticipé par les industriels.

  • Activation côté machine : certaines options doivent être activées sur la CN, souvent autour de 900 € par machine (Heidenhain 640, Siemens Sinumerik, Mazak).

  • Licence côté logiciel : certains constructeurs imposent une licence SDK pour accéder à leurs bibliothèques propriétaires (Fanuc, Heidenhain), répercutée sur la solution logicielle.

  • Gratuité dans certains cas : certains fabricants ouvrent leurs protocoles sans coût supplémentaire.

4. Pourquoi privilégier la connexion CN pour l’acquisition de données ?

  • Accès à des données riches et exploitables.

  • Pas de matériel externe à installer.

  • Plus grande précision et meilleure fiabilité.

Chez Atsora Solutions, nous privilégions clairement cette approche, car elle permet d’alimenter efficacement nos outils de supervision machine-outil et de pilotage de production.

Conclusion

La connexion des machines-outils est une étape incontournable pour tout atelier qui veut entrer pleinement dans l’Industrie 4.0.

Que ce soit via des signaux IO ou directement via la commande numérique, chaque approche a ses avantages, ses coûts et ses contraintes.

👉 Dans un prochain article, nous aborderons un aspect tout aussi crucial : la sécurité des connexions machines.

Atsora Solutions, Nicolas Relange 7 septembre 2025
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